Ma première chronique…

Au printemps 1986, était publié dans la revue québécoise L’une à l’autre un dossier sur l’AVAC, que j’avais écrit suite à mon expérience d’AVAC pour la naissance de ma fille. C’était il y a près de 25 ans maintenant. Ce dossier fut l’embryon du livre que j’allais publier sur le sujet, quelques années plus tard, et dont la dernière édition, entièrement révisée, est parue au début de 2009 sous le titre Une autre césarienne ou un accouchement naturel ? S’informer pour mieux décider.

À l’époque, je ne croyais pas que cela prendrait autant de temps pour que les femmes qui le souhaitent puissent mettre elles-mêmes au monde leur enfant, après avoir eu une ou des césariennes ! Et quelques mois avant qu’AVAC-Info vienne au monde, en 2009, je trouvais la situation pas mal décourageante.

Heureusement, depuis, il y a du nouveau et mon moral commence à remonter la côte ! D’abord, bien sûr, la mise au monde d’ici peu d’AVAC-Info, par quatre femmes qui ont eu ou voulu un ou des AVAC et qui ont consacré beaucoup de temps, depuis plusieurs mois, pour que les Québécoises puissent être informées et soutenues adéquatement à ce sujet. Puis, en mars dernier, une première mondiale : une conférence-consensus l’AVAC, « L’Autorité » aux Etats-Unis en ce qui concerne le domaine médical : le National Institutes of Health, qui a tenu la Consensus Development Conference – Vaginal Birth After Cesarean : New Insights. J’y étais.

Ce fut l’occasion de faire le point sur la recherche scientifique sur l’AVAC, d’entendre les points de vue d’organisations « de la base » luttant pour la promotion de l’AVAC, ainsi que d’accompagnantes à la naissance, d’éducatrices prénatales, de sages-femmes, de médecins, d’infirmières, de consultantes en lactation (et j’en oublie) préoccupées par l’accès à l’AVAC pour les femmes le souhaitant. Le résultat de cette conférence ? Un bilan relativement complet de la situation, de l’état de la recherche, des facteurs médicaux et non-médicaux pouvant expliquer où en est l’AVAC en Amérique du Nord, des risques et avantages de l’AVAC, mais… finalement, des recommandations assez décevantes en bout de ligne. Le NIH ne se prononce pas avec autant de force en faveur de l’AVAC que ce fut le cas en 1980, lors de la première conférence-consensus sur la césarienne par cette même institution. On souhaite que plus d’études soient menées, suite à ces recommandations, et que les restrictions figurant dans les lignes directrices des associations médicales diminuent. Mais bon, ce bilan est mieux que rien, et on s’y dit préoccupés par les barrières auxquelles se heurtent les femmes qui désirent un AVAC et soucieux de les voir diminuer.

Suite à cet événement, en juillet dernier, l’American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG) assouplit quelque peu ses recommandations à propos de l’AVAC, notamment après deux césariennes, en cas de grossesse gémellaire et lorsqu’on ne connaît pas l’incision utérine faite lors de sa césarienne.

Par ailleurs, depuis 2008 a lieu au Québec une étude expérimentale sur la baisse des taux de césariennes. Il s’agit d’un essai clinique impliquant 32 hôpitaux, dont la moitié examinent leurs interventions et décident de mesures à prendre pour améliorer leurs taux, et l’autre moitié sert de groupe-témoin. Le nom de l’étude ? QUARISMA.

Et ma toute nouvelle source d’encouragement ? Le fait qu’à l’automne, mon livre sur l’AVAC paraîtra en anglais ! On vous tient au courant…

À bientôt,

Hélène

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