Se préparer en vue d’un AVAC est une étape judicieuse. Toute la littérature scientifique vante les mérites des programmes de préparation à la naissance. En effet, les recherches démontrent que quand les parents sont préparés ensemble pour la naissance, ils vivent un accouchement plus satisfaisant, les liens mère-père et parents-enfant sont meilleurs et l’estime de soi est renforcé.
Si les conditions en vue de l’AVAC sont favorables, une préparation pour gérer la douleur avec l’aide d’un partenaire peut être très utile d’abord pour vous permettre de vivre de façon physiologique l’accouchement mais aussi pour vous donner des outils pratiques dans la période postnatale.
Objectifs
La méthode Bonapace est le fruit de plusieurs années de recherche universitaire et d’applications pratiques en milieu communautaire. Validée par des recherches scientifiques et fondée sur les principes de la neurophysiologie de la douleur, la méthode Bonapace vise à fournir aux futurs parents les outils nécessaires pour vivre ensemble, avec assurance et harmonie, la période de transition qu’est la naissance d’un enfant.
Alors que l’objectif général de la méthode Bonapace est de renforcer le couple par la complémentarité du rôle de père et de mère, les objectifs spécifiques sont de favoriser un accouchement naturel, sécuritaire et satisfaisant :
- en encourageant la participation du père
- en réduisant la douleur par des approches simples et douces et
- en réduisant les interventions médicales liées à une mauvaise gestion de la douleur
Le père
Cette approche valorise le rôle du père dans son milieu familial en lui permettant de jouer un rôle actif et essentiel dans la gestion de la douleur de sa partenaire. La recherche démontre que lorsque le père se sent compétent, utile et autonome dans l’accompagnement de sa partenaire, la communication dans le couple, le lien père-enfant et l’estime du père et de la mère sont renforcés. Les stratégies apprises en période prénatale et le travail d’équipe entre les partenaires renforcent les liens du couple et les préparent à mieux répondre aux défis qui s’ensuivront.
La douleur
C’est grâce aux travaux de recherche sur la non pharmacologie de la douleur du Dr Serge Marchand, Ph.D., que les mécanismes de gestion de la douleur sont aussi clairement définis. Le Dr Marchand a supervisé les travaux de recherche de Julie Bonapace lors de sa maîtrise qui a porté sur le traitement non pharmacologique de la douleur obstétricale.
Avec la méthode Bonapace, vous apprendrez comment trois mécanismes endogènes spécifiques réduisent la douleur lors de l’accouchement.
- Le contrôle de la pensée joue un rôle important dans la perception de la douleur. Comprendre ce qui se passe lors de la naissance et la répétition d’un modèle positif pour diriger l’attention lors de la douleur sont des façons de mettre ce modèle à profit. Avec la méthode Bonapace, vous apprendrez à respirer, à relaxer et à visualiser. Ce mécanisme nécessite un entraînement de votre part, particulièrement de la mère, puisqu’il n’est pas automatiquement déclenché.
- La théorie du portillon est une autre façon de gérer naturellement la douleur. Développée par les chercheurs Melzack, Ph.D. et Wall, Ph.D., c’est par un massage léger de la zone douloureuse que la réduction de la douleur est obtenue. Avec la méthode Bonapace, le père apprend comment effleurer les zones douloureuses afin de soulager la douleur de sa partenaire. C’est entre les contractions qu’il pratiquera ces massages légers.
- Combattre le feu par le feu ou le contrôle inhibiteur diffus nociceptif élaboré par le Dr Le Bars, Ph.D., est paradoxal. En fait, il s’agit de créer une seconde douleur pour provoquer le relâchement d’endorphine, une substance produite par le corps qui s’apparente à la morphine. À l’accouchement, les massages douloureux sont pratiqués par le père, dans des points réflexes (points sensibles du corps) et correspondent fréquemment aux points d’acupuncture. Ces stimulations douloureuses agissent à la fois pour obtenir les effets propres à la médecine chinoise (contractions efficaces et positionnement fœtal) et pour réduire la douleur.
Les interventions médicales
Depuis plus de 30 ans, les nombreuses recherches scientifiques documentent l’effet de la péridurale (épidurale) sur la réduction de la douleur et sur les interventions médicales. Administrée dans des conditions idéales, elle permet de réduire de 100 % la douleur dans 85 % des cas. Le taux de morbidité et de mortalité étant très faible, cette intervention est considérée comme sécuritaire. Par ailleurs, il est aussi reconnu que l’administration de l’épidurale durant le travail et l’accouchement peut provoquer une cascade d’interventions médicales. L’épidurale peut :
- augmenter la fréquence d’utilisation de l’ocytocine, une hormone qui sert à induire ou à intensifier les contractions
- empêcher ou ralentir la descente du fœtus dans l’utérus
- affecter sa rotation finale
- diminuer la motivation et la capacité des femmes à expulser
- augmenter la durée de la deuxième phase du travail (l’expulsion)
- augmenter le risque d’accouchement vaginal avec intervention (forceps, ventouses)
- augmenter le risque de lacérations du périnée (épisiotomies)
En gérant de façon non pharmacologique la douleur de l’accouchement ou du moins, en retardant le moment de l’utilisation de la péridurale, vous augmentez vos chances de vivre un accouchement physiologique, sécuritaire et satisfaisant pour vous.
Avec les ouvrages et la formation Bonapace, vous apprendrez à gérer la douleur tout en positionnant le corps de façon optimale, autant pendant la dilatation du col que l’expulsion du bébé.
Les recherches
La méthode Bonapace fait l’objet de recherches scientifiques. Notamment, entre 1997 et 1999, une équipe de chercheurs s’est penchée sur l’impact de la méthode Bonapace sur la perception de la douleur lors du travail et de l’accouchement. Il fut constaté que la méthode Bonapace diminue les douleurs de l’accouchement de près de 50% de plus que les autres méthodes de préparation conventionnelles auxquelles elle a été comparée. Cette diminution est importante puisqu’il s’agit d’une approche non pharmacologique qui ne provoque aucun effet secondaire ni aucune complication.
Julie Bonapace | Spécialiste dans le domaine de la gestion de la douleur reliée à l’accouchement
Méthode Bonapace
info@bonapace.com
Bonjour
Mon nom est Carolina de Montigny et je suis une maman enceinte de ma cinquieme grossesse :
1) accouchement vaginal 37 heures
2) accouchement travail 12 heures avec perte de mes eaux et dilatation a 3 cm terminé en césarienne
3) fausse couche a 3 mois
4) césarienne programmée parce que bébés rapprochés
5) grossesse en cour… date prévue d’accouchement ( 28 mai 2013)
J’ai rencontré deux médecins:
le premier m’a dit que j’avais le choix d’accoucher (AVAC accouchement vaginal apres césarienne)
Le deuxieme ne veut même pas discuter d’une possibilité d’AVAC.
J’aimerais qu’on m’ide a éclairer mon choix et s’il y a des moyens de m’aider naturellement a mettre au monde mon bébé.
Acupuncture….
avec vous des trucs, conseils a me donner ……
Merci de me répondre!
Une maman qui a plein de questionnement!
Merci d’envoyer vos questions par courriel à marraines@avac-info.org et l’une de nos marraines vous répondra dans les meilleurs délais!